Avec
Le Grand Cahier nous étions dans un pays en guerre où deux enfants, des
jumeaux, apprenaient à survivre en usant toutes les ressources du mal
et de la cruauté. Puis les jumeaux se séparaient, l’un d’eux
franchissant la frontière, laissant l’autre en son pays pacifié mais
dominé par son régime autoritaire. Seul, désormais privé d’une partie de
lui-même, Lucas, celui resté, semble vouloir se consacrer au bien. Il
recueille Yasmine et adopte son fils Mathias, porte sa pitance au curé
du village, tente de consoler Clara dont le mari fut pendu pour
‘‘trahison’’, écoute avec attention la confession de Victor, le libraire
qui rêve d’écrire un livre ... Et si c’était pire ? Le propre d’un
système totalitaire n’est-il pas de pervertir à la base tout élan de
générosité ? Ce que découvrira Claus, le jumeau exilé de retour sur les
lieux de ses premiers forfaits, sera plus terrible encore : qu’il n’y a
pas de générosité sans crime, et qu’on est toujours deux, même quand on
est seul.
Au-delà de la fable, l’auteur poursuit ici son exploration impitoyable
d’une mémoire si longtemps divisée, à l’image de l’Europe, et nous livre
une belle méditation désespérée sur la littérature.
Description:
Au-delà de la fable, l’auteur poursuit ici son exploration impitoyable d’une mémoire si longtemps divisée, à l’image de l’Europe, et nous livre une belle méditation désespérée sur la littérature.